mercredi 28 septembre 2016

PORTE - BONHEUR CORSE ET ENIGME N°2 A RESOUDRE


La Légende : Au IVème siècle nait une légende autour d'une jeune fille de la noblesse de Syracuse qui pria la vierge Marie alors que sa mère était atteinte d'une maladie incurable. Quand celle-ci guérit, elle remercia Marie de cette guérison miraculeuse en lui offrant ses yeux qu'elle jeta dans la mer (pour éloigner ses prétendants et ne pas être détournée de sa foi). En réponse à sa dévotion, la sainte vierge lui rendit la vue en lui offrant les yeux les plus beaux et lumineux qui soient. Elle réalisa par la suite plusieurs miracles.  


Le 1er porte-bonheur que nous offre le Cap Corse est l'histoire de la guérison miraculeuse d'une mère. Nous le suspendons à l'intérieur de Kokoro.


L'opercule du coquillage « Turbo  rugueux » symbolise l'oeil de cette jeune fille. Il éloigne du mauvais œil et favorise la chance.

REGLE N°3 : Avoir Confiance En la Vie

Je pense au Petit Prince de l'île de Riou et je l'imagine très bien me dire : 
- Sais-tu quelle idée les adultes ont de la vie ? Les as-tu déjà entendu parler d'elle ? « La vie est dure », « la vie est difficile », « la vie est injuste », « la vie n'a pas de sens », « la vie est un combat ». Elle est ceci et elle est cela ... Ils parlent même de « coups durs » qui leur ont fait perdre confiance.
C'est vrai que nous autres, les enfants, avons une confiance inconditionnelle en elle. Nous l'aimons et la trouvons belle quoiqu'il arrive ! Cette jeune fille est aussi une petite princesse. En baissant ses paupières pour prier, elle comprit combien « l'essentiel est invisible pour les yeux ». La guérison de sa maman la persuada ensuite de changer son regard sur la vie pour retrouver cette ouverture du cœur qui rend le regard des enfants si lumineux et plein de confiance. Et c'est ainsi que la vie, vue par des yeux si beaux, se mit à lui sourire miraculeusement.

ENIGME N°2 : Complète le nom de ce porte-bonheur


L'
O
E
I
L
-
D
E
-
S
A
I
N
T
E
-
?
?
?
?
?

Pour cela il te faut le prénom de la jeune fille de cette légende. Tu le trouveras en rentrant directement dans Google Earth, les 5 coordonnées géographiques que je te transmets dans l'article « Qu'est-ce qu'un GPS ? ». Cela te permettra de découvrir notre planète d' un autre œil et de comprendre à quel point les coordonnées géographiques d'un GPS sont précises et magiques.

Tu as donc besoin d'un accès à Google Earth, c'est une application gratuite à télécharger facilement.

QU'EST-CE QU'UN GPS ?

Le GPS sert à se repérer dans le monde. C'est un instrument très important en bateau pour savoir où on se trouve en mer, car il n'y a pas de routes construites par avance. Pour éviter des rochers, ou trouver l'entrée d'un port, c'est important de savoir où on est pour se diriger. Avant les voyageurs se dirigeaient avec les constellations ou la marche du soleil dans le ciel mais c'était pas très facile.

Aujourd'hui, un GPS communique, grâce à des ondes, avec des satellites placés en orbite autour de la terre et il faut 3 satellites pour savoir où on est précisément car c'est simple, on se trouve pile-poil au croisement des 3 cercles formés par les satellites dans leur calcul. Le GPS donne alors des chiffres qui indiquent ce point. Ces chiffres ressemblent à un code comme par exemple : 05°34'55''N 010°46'33''E. Ce code s' appelle des coordonnées géographiques.



Voici dans l'ordre, les 5 coordonnées géographiques pour résoudre l'énigme N°2 :


52°34'35''N 13°19'50''E
30°22'33''N 87°40'46''W  
34°01'02''S 151°06'40''E
37°50'25''S 147°49'57''E
48°37'11''N 2°27'06''E




mardi 27 septembre 2016

NOS PECHES EN MER

La Pêche à la traîne est plutôt fructueuse.
Le premier jour, ce fut un maquereau bien dodu et le deuxième jour, en-dessous, 2 jolies petites bonites.


jeudi 22 septembre 2016

LE DECLIC, UNE CLEF MAGIQUE !





Je me suis tatoué au feutre "je sui vivan" pour m'encourager.
 
REGLE 2 : SORTIR LES POUBELLES DES VIEILLES CROYANCES.

Marius, je l'admire parce qu'il court vite. Jusque là, je me disais simplement que si j'essayais, j'allais tomber et me faire mal parce que c'était impossible de faire comme lui et parce qu'il ne pouvait pas y avoir une deuxième personne qui puisse faire ça.


Puis à port Camargue, j'ai rencontré Charles. On est devenu super copain. Lui aussi, c'est un champion. Un soir, nos parents ont organisé une soirée. Charles et moi, on s'est amusé comme des fous. Je n'avais pas envie de le quitter. Alors quand il est monté dans la voiture pour partir, j'ai couru derrière lui pour le suivre et aller chez lui. Mais la voiture a accéléré. J'ai dû aller de plus en plus vite, puis mon pied a buté et je suis tombé. Je me suis « couronné » les 2 genoux pour la 1ère fois de ma vie. J'ai pleuré mais j'étais très fier de moi car je me suis rendu compte de la vitesse à laquelle je suis allé. J'ai eu une sensation très forte de me dépasser. J'ai de suite demandé à mes mamans si elles m'avaient vu. Oui ! Elles étaient épatées.


Par la suite elles m'ont expliqué mon déclic : La croyance qu'il ne pouvait pas exister une deuxième personne pouvant courir aussi vite que Marius me permettait de vivre ma situation comme normale

car l'idée de me sentir incapable était difficile à accepter. Alors pour ne pas en souffrir, il fallait que cela me paraisse normal. J'ai donc inventé cette idée pour me sentir bien malgré ce jugement négatif sur moi-même.


Mais la réalité est différente. Il n'y a pas d'impossibilité. Cette fausse croyance était apparue dans ma tête pour me protéger contre la dureté de mon jugement. Mais j'ai le choix de faire ou non du sport. Je devais juste me le permettre et je me l'interdisais. Mais ce jour-là, la motivation de suivre la voiture pour ne pas quitter mon copain a été plus forte que cette croyance qui, depuis, est partie en fumée. Maintenant, je fais du rollers et je n'ai plus peur de tomber car c'est normal de tomber quand on apprend un sport. Je dis même que je suis devenu un « EGV », un Esteban à Grande Vitesse.



Où sommes-nous?





Nous avons croisé nos premiers dauphins durant notre traversée vers le Cap Corse (24 h de navigation entre Sainte-Maxime et Macinaggio) et une petite baleine également.

La famille est très bien amarinée et personne n'est malade. Nous sommes actuellement sur l'Ile d'Elbe qui est magnifique.


 

vendredi 16 septembre 2016

A TOUS LES COPAINS ET COPINES DE MON AGE...

Bonjour à tous,



Vous pouvez lire mon journal de bord depuis un certain temps, et vous voyez que je vous raconte ma chasse aux porte-bonheur et mes découvertes de mystères. Bref n'hésitez pas à m'aider lors de mes quêtes en m'envoyant des commentaires si vous le désirez. Je pense à vous bien fort et très souvent. J'espère que vous allez tous bien.

Un mot spécial pour mes amis de l'école de la Calandreta de Sète :

Bonjorn a totes, Anatz plan ? De qué fatz ? Ieu, va plan. Vau a l'escola dins lo batéu amb ma mamà carolina mas apreni l'occitan amb helena. Vau revisar mos corses e aquesta anada, en CE1, seguissèm tanben totes una formacíon en anglès. Es fórça de trabalh!
Avètz comprès?
Adieu-siatz, al còp que ven !


Réponse à l'énigme N°1 du CONTE DE RIOU


INDICE : En toile de fond, on aperçoit l'île de Riou. Mais cette photo contient aussi la réponse à la première question.

 

- Et pourquoi l'ai-je rencontré aux abords de l'île de Riou ? Parce que c'est ici que le "Petit Prince" a, un jour, retrouvé l'âme de son père spirituel, Antoine de Saint-Exupery. Cette fois, son avion n'était pas en panne dans le désert mais au fond de la mer près de lîle de Riou.

C'est un pêcheur (Jean-Claude Bianco) qui, en septembre 1998, remonta d'abord une gourmette dans ses filets portant l'inscription : Antoine de Saint-Exupery. Il permit ainsi qu'en mai 2000, un plongeur professionnel (Luc Vanrell) puisse retrouver l'épave de l'avion de Saint-Ex, un Lightning P-38, par 70 mètres de fond.

Le 31 juillet 1944, deux semaines avant le débarquement alliés en Provence, Antoine de Saint-Exupery partit en mission de reconnaissance avec son avion sur les côtes françaises, quand un pilote allemand, Horst Rippert, l'a aperçu et abattu.

 

lundi 5 septembre 2016

Nos amies libellules

De nombreux marins croisent des oiseaux qui viennent se reposer sur le pont de leur bateau, le temps d'une traversée, nous ce sont des libellules qui viennent nous rendre visite. Nous avons donc cherché la symbolique de cet animal qui nous fait penser à la fée clochette avec ses ailes transparentes et son vol virevoltant et léger. 


La libellule commence donc sa vie dans l'eau (lieu des émotions et de mouvance) pour finir à l'âge adulte par voler - d'un vol admiré pour son équilibre parfait (ses ailes restant parfaitement horizontales). 

Cette métamorphose en fait l' annonciatrice d'une transformation nécessaire : dépasser l'illusion de vivre par les émotions pour trouver l'équilibre de la légèreté et de la joie dans l'adaptabilité aux choses ( ne pas oublier que les ancêtres de la libellule survécurent à la disparition des dinosaures et pouvaient atteindre à cette époque des dimensions assez importantes).

LES REGLES D'UNE NOUVELLE VIE

L'institutrice et l'écolier sont ravis de cette rentrée.
Au programme : Niveau CE1 pour cette année avec l'aide du CNED.



REGLE 1 - Faire d'abord les choses pour soi et après pour faire plaisir aux autres.

– Pourquoi cette règle ?

Esteban - Parce que si on fait les choses pour les autres, on est toujours avec les autres et du coup on ne trouve pas ce qu'on veut, notre désir, et on n'est pas heureux. Si je me fais plaisir, je vais être content de moi et alors ça va faire plaisir aux autres autour de moi.

- Mais est-ce que ça veut dire que tu peux faire que ce que tu veux et que ce que tu aimes ?

Esteban - Oui... si je n'empêche pas les autres de faire ce qu'ils veulent aussi.

– Et est-ce que tu trouves que c'est facile de respecter cette règle ?

Esteban - Non, des fois on oublie.

– C'est vrai. Et pour toi, comme pour nous et comme pour tout le monde, il est difficile de ne pas vouloir que les autres fassent que ce que je veux, quand je veux et comme je veux ?

Esteban - Oui, c'est ça. Faut arrêter d'être égoïste.

– Pour des mamans c'est difficile aussi d'essayer de ne pas te demander toujours de faire comme on veut. Il y a des obligations quand même : comme faire l'école à bord ? Même si parfois tu as le droit de ne pas avoir envie, il vaut quand même mieux continuer d'apprendre pour toi, non ? Qu'en penses-tu ?

Esteban - Oui.

– Pourquoi à ton avis.

Esteban - Pour ne pas devenir bête. Pour Etre libre.

– Oui, tu as raison, ça a à voir avec la liberté.

samedi 3 septembre 2016

KOKORO ou le cœur des choses.



Kokoro est un mot japonais signifiant « coeur » et qui pourtant ne représente en aucun cas l'organe.
Voilà tout ce que nous savons de ce mot mystérieux. Ce cœur là paraît immédiatement plus difficile à comprendre et à expliquer. Dématérialisé, il devient une notion difficile à appréhender.

Kokoro serait le cœur du cœur peut-être. A l' arrière plan de l'organe, il y a le mouvement, la pression, l'énergie pour qu'un battement donne enfin le rythme d'une vie. Kokoro est peut-être cette pulsation. Cette part irréfutable d'une vie intelligente qui, en s'organisant, nous rend vivant.

ENIGME N°1 CONTE DE RIOU


Les histoires sont les meilleurs moyens d’apprendre à vivre. D.H. Lawrence 

 
 
Au passage de L'ile de Riou, un petit garçon blond m'est apparut en rêve.

- Acceptes-tu de parler avec moi ? Me demanda-t-il.

- Il était si content de rencontrer un autre enfant - ça ne lui était jamais arrivé - qu'il me posa beaucoup, vraiment beaucoup de questions. Des « Connais-tu … ? », « Comment fais-tu... ? », « Peux-tu … ? », « As-tu déjà vu... ? », ou des « Penses-tu que … ? « Sais-tu que … ? » … Mais il ne me demanda pas comment je m'appelais et je n'eus le temps de répondre à aucune de ses questions.

- Tu ne dis rien, bon, ce n'est pas grave ! dit-il enfin. Les adultes pensent que beaucoup de connaissances sont inutiles mais les enfants, eux, savent bien qu'apprendre est dans notre vraie nature et que c'est passionnant. Je suis explorateur vois-tu et chaque exploration a pour moi, le pouvoir de follement m'amuser, chaque découverte a pour moi, le pouvoir d'embellir ma vie. Sais-tu que je vis sur une autre planète ?

- Non ! Puis-je lui répondre enfin.

- Ma planète est toute petite et j' y suis un peu seul parfois et un peu à l'étroit aussi.

Là, il se mit à pleurer à chaude larmes. J'étais navré, vraiment désolé et je ne savais pas quoi faire.

- J'ai pas envie de grandir ! Me confia-t-il tout à coup... Parce que c'est bien d'être un enfant ! On peut s'amuser tout le temps quand on est enfant. Les adultes, eux, ne s'amusent pas. J'ai beaucoup visité ta planète, continua-t-il, et je trouve que les terriens font toujours la guerre, qu'ils font du mal aux animaux, qu'ils polluent et qu'ils détruisent leur si jolie planète bleue. C'est pourquoi je suis reparti chez moi, ailleurs, loin dans le ciel, là où j'ai décidé de pouvoir rester un enfant tant que je le voudrai.

- Moi, j'aimerais bien être un adulte ! lui répondis-je. Parce que quand t'es grand, tu peux sortir quand tu veux, tu peux t'acheter tous les jouets que tu veux, tu peux dormir quand tu veux, manger ce que tu veux, tu peux faire tout ce que tu veux quand tu veux comme tu veux ! Personne ne te dit rien.

- Oui, mais les adultes font souvent n'importe quoi parce qu'il ne savent pas ce qu'ils veulent ! Ils font les choses machinalement, comme des robots. Quand ils nous disent par exemple, de ne surtout pas faire ou dire quelque chose, eux, ils le font tout le temps ! Comme boire de la bière, fumer ou dire des gros mots. Et quand on leur dit qu'il ne faut surtout pas faire ou dire cela, ils répondent ok d'accord puis te demandent de les laisser tranquille et changent immédiatement de discussion. 5 minutes après ils ont oublié et ils recommencent. Comment le sais-je ? Un jour, j'ai rencontré sur une planète un buveur...

Nous avons conversé ainsi longuement, à propos des « grandes personnes ». Il se faisait une idée bien précise du monde des grands !

- … Quand on leur pose une question, ils ne nous répondent même pas ! Les grandes personnes croient toujours tout savoir mais ils ont perdu le sens de la discussion. Tout ce qui permet de communiquer s'est évanoui le jour où cette croyance est apparue... Et quand il y a plein de grandes personnes ensemble, ils ne font carrément plus attention à nous. C'est vrai, on ne peut jamais parler avec eux, ce n'est jamais le bon moment. Ils veulent tout le temps qu'on leur fiche la paix, ou se reposer, ou bien ils préfèrent regarder la télévision. Un jour, j'ai rencontré un téléspectateur. Il disait qu'il était un téléspectateur moyen bien que je le trouvais assez petit ! Il se tassait et rapetissait de jour en jour devant sa télévision. Il la regardait 4 heures tous les soirs de sa vie depuis son enfance. Il avait 60 ans et en faisant le calcul, il avait déjà passé 15 ans de sa vie comme ça. Nul doute qu'un jour, il disparaitra devant sa télévision sans que personne ne s'en aperçoive.

- Eh bien, moi, des fois, j'ai quand même hâte d'être grand ! Rétorquai-je avec courage. Ce que je voudrais le plus au monde c'est devenir grand pour pouvoir réaliser mes rêves. Je voudrais être capable de vivre mes rêves et faire ce que je veux de ma vie. Je ne veux pas devenir riche ou célèbre moi, je veux devenir ce que j'ai envie d'être et pas comme ces grande personnes dont tu me parles. Ça vaut combien ça, hein? Je veux ce qui n'a pas de prix … Etre moi-même mais en grand, tu comprends ? Je veux pouvoir partir visiter ma planète pour la comprendre et l'aimer. Je veux découvrir le monde et voir comment il est immensément riche et beau !Mais comme je suis encore un enfant, j'ai un peu peur et je préfère rêver que de partir. Apprends-moi à devenir un explorateur ? lui demandais-je soudain.

- Ton rêve est grand et pour passer du rêve à la réalité, ton rêve doit cesser de t'intimider. Tu dois l'apprivoiser pour t'en faire un bon compagnon. Un jour, j'ai rencontré un renard... Il faut apprendre à ouvrir les yeux de ton cœur, voici ce qu'il m'a appris. Ce n'est pas à ta tête de te commander, mais à elle de te servir quand tu en as besoin. Ta tête est un outil, rien de plus, qui te permet de mémoriser, d'organiser, d'analyser pour comprendre le monde qui t'entoure... Apprends à ouvrir les yeux de ton cœur, ne crains rien car l'essentiel est invisible pour les yeux. Ta liberté commence là. Chasse ce visage pâle, reprend ton être en main. Pour devenir maître de toi-même, commence ainsi : Es-tu capable de t'arrêter de penser un instant ?

- Oui, lui répondis-je, évidemment !

Mais je n'y réussi pas ! J'étais assailli d'images, de mots. Une voix intérieure m'habitait qui ne me permettait pas d'être attentif à autre chose qu'à elle-même. Elle me parlait même sans que le veuille. J'étais furieux contre moi-même et là, ce fut à mon tour de pleurer à chaudes larmes.

- C'est bien plus facile de se taire que de ne pas penser ! Râlais-je, boudeur.

- Pourquoi t'abandonner au désespoir qui te maintient dans l'échec depuis la nuit des temps? Pleurer ou se plaindre n'ont jamais porté bonheur. L' exercice que je te demande est difficile. Déjà tu croyais savoir avant même d'avoir essayé ! Il te faudra prendre le temps pour beaucoup de choses avant de savoir regarder, écouter et faire sans penser. Prends juste le temps, voilà tout. Lève toi de bonne heure et regarde le soleil se lever par exemple. Chaque matin, la nature toute entière s'éveille avec lui. Le soleil donne vie à toute chose et dans les temps anciens bien des peuples l'ont vénéré comme un dieu. Puis un jour, l'homme a choisi de dormir à l'heure où le miracle eut lieu. Sa vie devint alors une longue inconscience de rien du tout. Il s'oublia et dormit d'un sommeil si profond, qu'il le coupa net de son enfance. Depuis, il ne rêve plus, ni endormi, ni éveillé. Il a l'air d'être mort et pourtant il ne l'est pas. Il a l'air d'être vivant et pourtant il ne l'est pas. Il fait et refait automatiquement sans cesse les même choses. Chaque jour se succède et se ressemble. Ainsi croit-il avoir triomphé de la peur.

Il se mit à rire de bon cœur.

- Je te propose de commencer à voyager sans bouger. Le monde est à ta fenêtre. Lève toi et profite de la vie. Sois avec la nature comme on entre dans les pages d'un livre, dans une carte du globe terrestre ou comme on passe une porte. Il te suffit de choisir. De choisir de faire parti du miracle de vivre pour que la magie opère de nouveau.

- Oui, je comprends : je ne peux vivre si je m'absente ! Dans la vie, nous recevons ce que nous donnons. On dit qu'on récolte ce que nous semons. J'ai eu la leucémie à 2 ans ½. Je ne pouvais pas sortir. Je ne pouvais plus voir mes copains et ne pouvais pas avoir d'animaux. Alors j'ai mis beaucoup de rêve dans ma vie et le merveilleux m'a beaucoup aidé. Il m'a permis de collaborer à des soins qui, sans l'imaginaire, auraient été très douloureux. L'une de mes mamans m'accompagnait pendant le soin. Tantôt l'une ou tantôt l'autre selon. Elle me tenait fort sur les genoux et me suggérait à l'oreille une histoire à laquelle me raccrocher. Cette distraction me permettait de trouver une porte d'entrée et d'accéder à un monde imaginaire très protecteur. J'étais comme dans une bulle. Quand l'histoire était finie, les soins l'étaient aussi, sans que j'eus à souffrir. C'est ainsi que j'ai découvert la magie. Pas celle qui fait apparaitre des lapins dans des chapeaux, qui rend invisible ce qui dérange, ou qui donne le pouvoir de changer les choses. Non, j'ai découvert celle qui fait voyager, celle qui fait franchir des frontières bien plus importantes que les frontières géographiques : nos frontières personnelles. Les formules magiques existent. Tout devient possibles avec un simple : « il était une fois... ». Se dire : « Et si ... » est aussi très puissant. Mes rêves m'ont tellement fait voyager ! J'aimerais maintenant que ce soit au tour du voyage de me faire rêver ! Mais tu as raison, lui dis-je. Le jour où la Nature sera trop malade de pollution, le jour où toutes les villes se rejoindront, le jour où nous mangerons tous la même chose, le jour où l'autre me ressemblera alors nous n'aurons plus rien à échanger... Alors nous ne voyagerons plus ! L'étincelle de la vie nous est donnée mais c'est nous qui construisons notre monde. Je suis un enfant et j'ai bien sûr l'audace naturelle de penser que le monde m'appartient. Alors j'accepte d'être l'enfant qui hérite de tout cela sans juger mes paires pourvu que je puisse vivre et demeurer présent à ce qui est.

- Je te remercie de ces paroles bienfaisantes, me dit-il. Ne te coupe jamais de l'enfant que tu es. Tu viens d'avoir l'âge de raison, 7 ans, et comme tout enfant, tu vas traverser bien des épreuves pour devenir adulte. Souviens toi toujours à l'intérieur de toi de l'enfant que tu es. Promets-moi ! Si toutes les grandes personnes se souvenaient de l'enfant qu'elles ont été, sans doute qu'elles ne se négligeraient plus et sans doute qu'elles construiraient avec toi le monde dont nous rêvons tous. Quand on veut on peut... Et plus on peut, plus on sait ce qu'on veut ! Bon voyage Esteban ! me lança-t-il.

Et il partit comme il était venu. Je ne sus jamais comment il avait deviné mon nom et n'eus pas le temps de lui demander le sien.

D'après toi comment s'appelle ce petit garçon ?
Et pourquoi l'ai-je rencontré aux abords de l'île de Riou ?

vendredi 2 septembre 2016

PREPARATION DE KOKORO



Nous avons commencé par sortir Kokoro de l'eau pour une bonne vérification des fonds.
Une petite réparation de la quille, un bon grattage des 7 couches d'antiffouling jamais enlevées, ponçage de la coque, quelques couches de primaire et d'un nouveau antiffouling noir, nous en profitons pour lui donner de belles bandes de couleurs orange, grattage et mise de Velox oblige sur l'hélice, changement d'anode et kokoro a pu enfin retourner à l'eau.


 

La liste des travaux et longue, 1 mois ½ à Port Camargue, une équipe de très bons amis vaillants, et la rencontre décisive pour ce projet de Patrick Trollard à la direction du chantier YES. Il fut la pierre angulaire du lancement de notre projet grâce à son savoir, ses conseils et ses nombreux services rendus. Merci donc à tous ceux qui nous ont entourés et apportés leur huile de coude.
  • Nettoyage et graissage de tous les winchs.
  • Changements des bouts pour du neuf
  • Réparation du vis de mulet
  • Changement du palan de l'écoute de la grand-voile
  • Révision du moteur in-board ( un Volvo Beta Marine 1505 en super état) ainsi que du moteur hors-bord de l'annexe.
  • Changement du presse-étoupe
  • Achat d'une annexe neuve
  • Réfection de l'électricité : entre autre, rebranchement des batteries pour qu'une batterie soit affectée uniquement au moteur et les autres aux servitudes.
  • Changement de tous les passes-fils en pied de mât qui n'étaient plus étanches.
  • Réparation de la jauge d'essence
  • Remise en route de l'alarme moteur
  • Mise en place d'une VHF-AIS et raccordement au GPS
  • Révision du guindeau électrique
  • Amélioration pour la manipulation de l'enrouleur de GV
  • Remise en place du camembert de l'enrouleur de la voile avant qui avait sautéi à cause de la drisse de Spi trop proche.
  • Rajout sur le génois d'un axe lui permettant de s'articuler doublement (en rotation comme d'avant en arrière)
  • Réfection de l'étanchéité d'un hublot de pont et taraudage pour les vis afin de pouvoir à nouveau les tenir tous en position ouverte. 
    Pose d'un hublot neuf pour la cuisine.
  •  Changement de la gazinière pour une gazinière marine.
  • Suppression d'un lavabo dans la cabine d'Esteban pour en faire un coffre à jouets.
  • Révision du circuit d'eau et des vaches à eau.
  • On supprime les penderies pour rajouter des étagères dans les placards.
  • Pose d'un portique avec panneaux solaires.
  • Pose d'un chauffage à air pulsé.
  • Changement du feu à retournement qui était obsolète.
  • Pose d'un ordinateur et de son écran pour que Caroline et Esteban puisse travailler et faire école à bord (avec imprimante et scanner).
  • Nettoyer en profondeur les bois du pont
  • Consolider les chandeliers du balcon
  • Poser de nouveaux taquets sur le piano
  • Percer un trou dans la montée d'escalier pour l'extincteur
  • Poser le nom KOKORO sur la jupe arrière du bateau.
  • Attacher les sangles de vie sur le pont

    Et surtout Esteban appose sur la quille un dessin avant la remise à l'eau,
    Caroline y accole une petite phrase secrète de l'autre côté
    afin d'honorer certaine tradition et que la mer nous porte bonheur!

Quelques manœuvres au port pour comprendre les réactions de ce bateau en marche arrière et Kokoro devint enfin mon ami.

Reste encore à poser notre étai largable que nous allons récupérer en cours de voyage pour pouvoir mettre une trinquette.


Le jeudi 25 aout, nous larguons les amarres pour de petits cabotages vers l'Est afin d'amariner la famille : Les Saintes Marie, Sausset les Pins, Le Frioul, Cassis, Les Embiez, Porquerolles, Port Cros...

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