jeudi 22 septembre 2016

LE DECLIC, UNE CLEF MAGIQUE !





Je me suis tatoué au feutre "je sui vivan" pour m'encourager.
 
REGLE 2 : SORTIR LES POUBELLES DES VIEILLES CROYANCES.

Marius, je l'admire parce qu'il court vite. Jusque là, je me disais simplement que si j'essayais, j'allais tomber et me faire mal parce que c'était impossible de faire comme lui et parce qu'il ne pouvait pas y avoir une deuxième personne qui puisse faire ça.


Puis à port Camargue, j'ai rencontré Charles. On est devenu super copain. Lui aussi, c'est un champion. Un soir, nos parents ont organisé une soirée. Charles et moi, on s'est amusé comme des fous. Je n'avais pas envie de le quitter. Alors quand il est monté dans la voiture pour partir, j'ai couru derrière lui pour le suivre et aller chez lui. Mais la voiture a accéléré. J'ai dû aller de plus en plus vite, puis mon pied a buté et je suis tombé. Je me suis « couronné » les 2 genoux pour la 1ère fois de ma vie. J'ai pleuré mais j'étais très fier de moi car je me suis rendu compte de la vitesse à laquelle je suis allé. J'ai eu une sensation très forte de me dépasser. J'ai de suite demandé à mes mamans si elles m'avaient vu. Oui ! Elles étaient épatées.


Par la suite elles m'ont expliqué mon déclic : La croyance qu'il ne pouvait pas exister une deuxième personne pouvant courir aussi vite que Marius me permettait de vivre ma situation comme normale

car l'idée de me sentir incapable était difficile à accepter. Alors pour ne pas en souffrir, il fallait que cela me paraisse normal. J'ai donc inventé cette idée pour me sentir bien malgré ce jugement négatif sur moi-même.


Mais la réalité est différente. Il n'y a pas d'impossibilité. Cette fausse croyance était apparue dans ma tête pour me protéger contre la dureté de mon jugement. Mais j'ai le choix de faire ou non du sport. Je devais juste me le permettre et je me l'interdisais. Mais ce jour-là, la motivation de suivre la voiture pour ne pas quitter mon copain a été plus forte que cette croyance qui, depuis, est partie en fumée. Maintenant, je fais du rollers et je n'ai plus peur de tomber car c'est normal de tomber quand on apprend un sport. Je dis même que je suis devenu un « EGV », un Esteban à Grande Vitesse.



1 commentaire:

  1. Bravo Esteban ! Entraîne-toi bien et la prochaine fois tu feras la course avec Jean et du roller avec moi :0))

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